Faire face à une maladie grave est un moment douloureux, à la fois pour le malade mais également pour son entourage.
Le patient doit apprendre à vivre avec, admettre les contraintes, les handicaps, parfois les séquelles et la peur de la récidive?
A quoi sert l’accompagnement psychologique des malades, ou anciens malades ?
La maladie transforme les patients, tant sur le plan physique que psychologique. Il est très dur de vivre avec l’angoisse de la mort et d’admettre que les choses ne seront plus comme avant. J’anime des groupes thérapeutiques à l’hôpital qui réunissent des malades en rémission. Ces séances permettent aux patients de s’exprimer autour de la maladie. Ils ont une expérience commune, connaissent des sentiments proches, ils sortent d’un vécu de solitude. C’est également un vrai moment de stimulation pour les engager à retrouver envie et entrain.
Et les proches ?
Les personnes qui accompagnent un malade sont également très impactées. La vie de famille est bien sûr bouleversée. L’accompagnement d’un malade prend du temps et une énergie considérable Les accompagnants vivent également avec la peur de la détérioration de l’état de santé ou du décès de la personne qu’ils aiment. Les proches souvent s’épuisent ou tombent malade eux-mêmes. C’est pour cette raison qu’un accompagnement psychologique leur est précieux. C’est en général le seul moment qu’ils consacrent à eux-même et où ils peuvent exprimer leurs douleurs, angoisses ou colères.